La clé qui ouvre toutes les portes : la conscience du corps
La plupart du temps, les sons au didgeridoo nous paraissent mystérieux, impalpables et tellement organiques que l’on abandonnerait presque à essayer de comprendre ce qui se passe… mais en réalité, les sonorités sont très concrètes car elles proviennent toutes d’une partie de votre corps !
Au didgeridoo, tout est (quasiment) invisible, l’ensemble des techniques est « cachée » à l’intérieur du corps. Ainsi, vous allez devoir apprendre à “tourner la caméra” vers l’intérieur pour observer ce qui se passe en vous.
Toute ma pédagogie se base sur cet unique principe : la conscience du corps.
Grâce à l’observation, vous apprendre à mettre de la clarté sur ce qui se passe en vous, et vous gagnerez inévitablement en maîtrise et en précision dans votre jeu.
C’est là toute la magie du didgeridoo : mettre de la clarté à l’intérieur pour mieux résonner à l’extérieur.
Concrètement, cela se traduit par des sons très précis et des articulations simples et facilement reproductibles.
Tout cela forme un véritable language.
Apprendre le didgeridoo, c’est apprendre une nouvelle langue
Au didgeridoo, nous n’avons pas de gammes, ni de notes de musique à gérer mais, à la place, nous avons un panel d’onomatopés et de syllabes.
Cet ensemble forme un vocabulaire commun.
Une fois que vous aurez appris vos premières onomatopées, il vous suffira de les articuler et les assembler pour créer des mots, puis des phrasés.
En voyant le didgeridoo comme un langage, vous allez enfin pouvoir apprécier cette vibration, jouer de la musique, passer un moment méditatif pour votre bien-être… Sans compter la fierté personnelle de vous prouver que vous pouvez y arriver !
Car la bonne nouvelle c’est que dès l’instant où vous savez parler, vous savez jouer.
Par exemple, un phrasé de didgeridoo classique pourrait être :
Tout d’abord, on articule un TO et un KO, puis on respire en vidant les joues ce qui produit un WA et on termine en articulant un dernier ko.
Maintenant, voilà ce que ça donne avec un enregistrement audio. L’exemple est joué rapidement mais vous reconnaitrez le phrasé.
Tout le défi réside donc dans la précision d’articulation de chaque mouvement. Et c’est là que l’observation prend tout son sens : en comprenant le mouvement que fait (ici votre langue et vos joues), vous commencerez à associer chaque son à un mouvement.
Ainsi plus vous observerez votre corps et plus vous serez capable de créer des phrasés toujours plus riches !
Et je peux vous dire par expérience, que si vous arrivez à lâcher prise tout en connaissant les codes du langage, alors cela devient véritablement magique.
Vous avez cette merveilleuse sensation que le didgeridoo joue à travers vous, vous êtes baigné dans un son qui remplit tout l’espace, vous soufflez sans rien chercher qu’à exprimer ce qui se passe ici et maintenant.
Et la bonne nouvelle c’est que vous n’avez pas à avoir un niveau très avancé pour commencer à vivre ça. Vous devez juste connaitre le chemin d’accès.
Et c’est là LE gros point fort du didgeridoo…
Vous n’avez pas besoin d’être musicien.ne pour commencer à jouer
Le didgeridoo ne nécessite aucune connaissance musicales préalables, que ce soit en rythmiques, en solfège ou le fait d’avoir, ou non, « l’oreille musicale ».
Si vous êtes comme moi (et comme beaucoup d’autres joueuses et joueurs de didgeridoo), il est fort probable que vous commenciez la musique avec cet instrument.
Dans ce cas, bienvenue dans ce merveilleux monde fait de sons et de rythmes !
Car non, la musique n’est pas réservée à une élite ou à une certaine catégorie de personnes qui posséderait un don inné pour cet art !
J’en parle souvent mais, avant de commencer le didgeridoo, j’étais l’anti-musicien par excellence : aucun sens du rythme, aucune oreille… RIEN vous dis-je !
C’est d’ailleurs pour cette raison que je mets un point d’honneur à donner des explications compréhensibles quel que soit votre niveau.
Après tout, si j’ai réussi, vous pouvez le faire aussi.
La musique, ça s’apprend. Gardez bien ça en tête.