On ne peut pas dire que les eucalyptus creusés par les termites courent les forêts sous nos latitudes ! Et c’est précisément pour cette raison que depuis quelques années maintenant de nombreux joueurs de didgeridoo ont décidé de fabriquer leur propres instruments. Le principe est simple : fendre une branche en deux parties, creuser ces dernières et recoller le tout. Comme ça, ça à l’air tout bête non ?! Le principe est en effet basique, mais vous verrez que l’expérience des fabricants pourrait bien nous éclairer sur les erreurs à éviter ! Avec les années, cette technique a fait ses preuves. Il n’est pas rare de croiser un joueur avec un instrument qu’il a créé lui-même. En tout cas, bien plus fréquent qu’un violoniste qui aurait fabriqué son violon !
Le didgeridoo a décidément plus d’un tour dans son sac.
Heureux les simples bouts de bois
Le didgeridoo a en effet un gros avantage pour lui : c’est un instrument d’une forme simple. Alors évidemment, si on est un peu bricoleur, l’idée de s’en fabriquer un passe rapidement par la tête. Bon, bien sûr à moins d’être excessivement doué, vous n’aurez pas un didgeridoo haut de gamme du premier coup, mais vous aurez au moins de quoi vous amuser un bon moment. Le tout est de respecter quelques bases pour vous assurer que votre didgeridoo sonnera un minimum.
Alors, comment s’y prendre pour créer son didgeridoo ? Quels types de bois choisir ? Quelle forme lui donner ? Quelle taille ? À toutes ces questions, je vais tâcher de vous apporter des réponses !
Étape 1 : Quelle essence de bois choisir pour faire son didgeridoo ?
Ça paraît bête comme ça, mais pas de branche, pas de didgeridoo ! Il va donc falloir vous fournir en matière première. Et c’est certainement l’étape la plus importante du processus. En effet, tous les bois ne sonnent pas de la même manière. Certaines essences seront en effet bien plus douées que leur voisine pour la musique.
Oubliez les résineux pour votre didgeridoo !
Ces bois sont bien trop légers pour faire de bon didgeridoo. Oubliez donc le pin, le sapin et l’épicéa, même si cela peut varier, la densité des résineux que l’on trouve par chez nous est souvent très basse : de 0,40 à 0,50. Évidemment, il est tentant de faire un instrument léger comme l’air, mais cela aura de fâcheuses conséquences sur le son (notamment sur les basses). Pour aller plus loin, vous pouvez lire mon article sur la psychologie d’un didgeridoo. Gardez en tête qu’un didgeridoo doit avoir un minimum de poids et de densité pour prétendre à un son équilibré.
Allez plutôt voir les feuillus, ils sont plus adaptés au didgeridoo !
C’est alors vers les feuillus que l’on se tournera, tout simplement parce qu’on en trouve avec de bonnes densités dans nos forêts. Merci à Jethro qui a posté un sujet sur francedidgeridoo.com . Ces informations vont grandement nous aider à avoir une vue d’ensemble des densités des différents bois.
Très légers 0.40 à 0.50
Peuplier
Tremble
Tilleul
Légers 0.60 à 0.65
Bouleau
Orme
Frêne
Platane
Hêtre tendre
Noyer
Châtaignier
Mi-lourds A 0.65 à 0.80
Mûrier
Aubépine
Mi-lourds B 0.65 à 0.80
Chêne
Hêtre dur
Frêne dur
Bois fruitiers
Acacia
Érable sycomore
Lourds 0.80 à 1
Charme
Cormier
Buis
Olivier
Houx
J’ai volontairement supprimé les bois que l’on ne trouvait pas facilement sous nos latitudes afin de donner plus de lisibilité au tableau.
Catégorie très léger (0,40 à 0,50)
Ceux-ci ont beau être des feuillus, ils n’en restent pas moins trop légers (comme les résineux). On ne les choisira donc pas pour faire notre didgeridoo. On veut que ça sonne dans les chaumières !
Catégorie légers (0,60 à 0,65)
L’utilisation des bois de cette catégorie revient souvent dans les témoignages des fabricants en herbes. Normalement si vous suivez bien vous serez surpris que l’on utilise des bois à la densité plutôt légère ?! Oui c’est vrai… La densité reste faible ici. Gardez tout de même en tête que ces densités ne sont que des indications et peuvent varier suivant les conditions dans lequel l’arbre à poussé. Un climat sec donnera un arbre plus dense, inversement dans un climat humide.
Ceci étant, au risque de me positionner seul contre tous, je pense qu’un des gros défauts des sandwichs actuels est justement leur poids. Beaucoup de fabricants amateurs (et professionnels) gagneraient à laisser plus de matière ou à prendre des bois un peu plus denses. C’est à mon sens, un des aspects que l’on pourrait facilement améliorer. Le son est bien plus stable avec de la matière.
Pour conclure, les bois de cette catégorie proviennent pour la plupart, d’arbres communs et donc faciles à trouver. Malgré mon argumentation précédente, si vous trouvez ce type d’essence foncez. Car en le façonnant de la bonne façon, il sonnera beaucoup mieux que votre tube PVC ! Avec les années, je me tasse un peu et je deviens de plus en plus exigeant. Ne m’écoutez pas tout le temps et gardez votre âme de débutant. Si un bout de bois vous inspire, tentez l’aventure !
Catégorie Mi-lourds A (0,65 à 0,70)
Si vous arrivez à faire un didgeridoo avec un mûrier alors bravo, vous avez là une pépite. Inutile de préciser que les mûriers auront un tronc bien trop petit pour faire un didgeridoo.En revanche, l’Aubépine donne des troncs qui peuvent atteindre un diamètre intéressant. En vue de sa densité, l’Aubépine est un bois à garder en tête.
Catégorie Mi-lourds B (0,70 à 0,80)
Beaucoup de ces bois nous intéressent particulièrement. À l’exception du chêne, dont les qualités acoustiques ne sont pas merveilleuses les autres essences comme les fruitiers, l’hêtre, le frêne et l’érable sont spécialement prisés dans la fabrication de didgeridoo. Je vous les conseille grandement.
Catégorie des poids lourds (0,80 à 1)
Là, on est dans du lourd de lourd ! Ces quatre essences sonnent souvent très bien. Un buis au bon diamètre sera difficile à trouver. Il est possible qu’il vous prenne l’envie d’en couper un discrètement en vous baladant… Mais s’il vous plaît, ne le faites pas. Un buis pousse entre 10 et 20 centimètres par an, il lui faudra peut-être 20 ans pour atteindre une taille convenable pour un instrument. Les didgeridoos en buis sont très rares. Si vous tombez sur un arbre qui est tombé alors vous pourrez tenter l’expérience. Autrement, rabattez-vous sur des essences plus communes et qui sonneront très bien.
Palmarès des essences à privilégier dans la fabrication d’un didgeridoo
Voici la sélection des bois qui vous donneront quasiment à coup sûr un chouette son ! Vous remarquerez qu’il y en a quand même un bon paquet ! Attention, plus vous monterez en densité plus le bois sera difficile à creuser. La densité, ça se paye !
Légers 0.60 à 0.65
Bouleau
Orme
Frêne
Platane
Hêtre tendre
Noyer
Châtaignier
Mi-lourds 0.70 à 0.80
Hêtre dur
Frêne dur
Bois fruitiers
Acacia
Érable sycomore
Lourds 0.80 à 1
Charme
Buis
Olivier
Houx
Étape 2 : les dimensions d’un didgeridoo équilibré
À cette étape, vous avez votre branche. Il est temps de penser à la forme de votre didgeridoo. En toute logique, vous allez me dire que celle-ci dépend de la forme de votre branche ! C’est pas faux (coucou Perceval). Cependant, si je peux vous donner un conseil : gardez de la marge.
Je m’explique.
Le diamètre extérieur
Souvent, le diamètre est un des pièges du premier sandidg (c’est comme cela que l’on appelle un didgeridoo fabriqué de cette manière). On part sur une branche toute maigrelette. J’avais fait ça aussi avec mon premier instrument. Si j’ose dire « instrument » ! J’avais pris une branche très fine. Puis je l’avais coupée, creusé (très très très !) mal, puis recollée. Le didgeridoo n’était tout simplement pas un didgeridoo. Il avait tellement d’échardes à l’intérieur, qu’il était pire qu’un teck ou un eucalyptus creusé par la vis. Du bien mauvais travail quoi, en plus sur un diamètre bien trop fin.
Lorsque vous choisirez votre branche, prenez un diamètre au minimum de 70 mm à l’embouchure et de 110 mm à la cloche. Il est bien plus intéressant d’avoir trop de diamètres que pas assez. Si, une fois creusé, votre didgeridoo à trop de bois, vous pourrez le retirer. Ce qui n’est pas possible, vous en conviendrez, dans le cas contraire.
Le diamètre intérieur : la colonne d’air
Voici un exemple des dimensions à appliquer à l’embouchure et à la cloche pour vous assurer d’avoir un didgeridoo équilibré. Attention, je parle ici des dimensions intérieures de la colonne d’air.
Pour l’embouchure, visez autour des 40 mm. Pour faire simple, plus vous ouvrirez de départ de la colonne d’air plus le son sera rond et inversement, plus la rétrécirez plus le son sera sec et dynamique. Retrouvez ces infos dans l’article des 4 critères d’un didgeridoo. Quant à la cloche, ne la faite pas trop grosse. Cela ne sert à rien et détériorera votre son. Un diamètre interne de 90 mm semble très bien.
Enfin, pour la taille de l’instrument, optez pour une longueur entre 1m40 et 1m60.
Naturellement, ce ne sont que des indications, n’allez pas tous faire un instrument cloné sur ces dimensions ! Si votre branche ne colle pas précisément aux dimensions, ça n’est pas grave. Il y a des choses bien plus graves dans la vie, comme le changement climatique ou encore manquer de chocolat noir un soir d’hiver blotti au bord du feu, une tisane à la main.
Avec de telles dimensions, vous vous assurez d’avoir un didgeridoo qui sonnera.
Oui, mais à condition de respecter les deux derniers conseils suivants.
Conseils 1 : Pensez votre didgeridoo en tiers
Je ne saurais dire d’où vient cette histoire de tiers, mais c’est une chose maintenant admise dans le monde du didgeridoo : un didgeridoo se pense (au minimum) en trois tiers.
Concrètement, mesurez votre tronc, divisez sa taille par trois, cela vous donnera trois tiers (jusque là ça va !). Dessinez-les sur votre branche pour délimiter clairement les sections. Si vous avez lu mes articles (vous les avez lus n’est-ce pas ? ), vous êtes au courant qu’un didgeridoo est un savant mélange entre la forme conique et cylindrique. Il va donc falloir penser ces tiers en forme conique ou cylindrique. Suivant le schéma choisi, cela changera considérablement votre son. Pour résumer, voici quatre possibilités dont pourrait s’inspirer votre didgeridoo.
Schéma 1 – Didgeridoo 100% conique
Schéma 2 – 1/3 cylindrique + 2/3 conique
Schéma 3 – 1/3 conique + 1/3 cylindrique + 1/3 conique
Schéma 4 – Didgeridoo 100% cylindrique
Schéma 5 – 1/3 conique + 2/3 cylindrique
Schéma 6 – 1/3 cylindrique + 1/3 conique + 1/3 cylindrique
Vous l’aurez compris, toute la subtilité sera de faire varier plus ou moins l’aspect conique/cylindrique sur chaque tiers.
Amis chercheurs, réjouissez-vous, car ce sont-là des années de recherches qui s’offrent à vous ! Néanmoins, si je peux vous faire gagner un peu de temps, il n’est jamais très bon de faire un didgeridoo purement conique ou cylindrique. Pour vous assurer un premier didgeridoo qui sonne, évitez donc les deux premiers schémas.
Conseils 2 : Soignez l’intérieur de votre didgeridoo
On voit souvent des didgeridoos à l’aspect extérieur plutôt soigné. Ils sont beaux à voir. Mais on déchante une fois que l’on jette un oeil à l’intérieur… Le bois est grossièrement creusé, les collages ne sont pas propres, les finitions peu élaborées.
Même si vous n’êtes pas un grand bricoleur (pour ma part je ne peux rien dire, vu l’état de mon premier essai !!) et que les finitions vous ennuient, tâchez de faire tout de même un intérieur propre. L’aspect lisse de la paroi interne de votre didgeridoo lui donnera un son clair et fluide. Les vibrations peuvent se propager davantage.
Un autre défaut lié à l’intérieur est la forme de la colonne d’air. Il n’est pas question ici des fameux tiers, mais plutôt du diamètre de la colonne d’air. Tâchez de faire un diamètre le plus rond possible et non pas trop ovale. Après tout, un diamètre ovale est une forme conique / cylindrique, mais dans l’autre sens de la coupe… Je ne sais pas si c’est très clair mon affaire… Bref, tâchez de creuser un diamètre rond et pas ovale !
Les étapes de fabrication d’un didgeridoo fait maison
Vous êtes encore là ?! Chouette ! Après tout ça, voici rapidement les quelques étapes qui vous permettront de voir globalement la fabrication d’un didgeridoo sandwich. Merci à Christophe Versieux, un joueur de didgeridoo belge, pour les photos de son didgeridoo !
Étape 1 – Le choix de la branche (ou du tronc !)
Étape 2 – Nettoyage du tronc
Étape 3 – Écorçage du tronc
Étape 4 – Le « didgeridoo » est coupé en deux
Étape 5 – Les deux parties sont creusées
Étape 6 – Collage du didgeridoo avec sert-joint
Étape 7 – Didgeridoo collé !
Étape 8 – Le vernis et c’est joué !
Conclusion : Passez à l’action et fabriquez votre propre didgeridoo !
Alors prêts à fabriquer votre propre didgeridoo ? Si vous êtes intéressés, vous trouverez sur le site de Biolodidg (Stephane Bouillet), toutes les étapes et conseils concrets pour fabriquer votre didgeridoo. De l’écorçage aux finitions en passant par le type de colle qu’il recommande, vous devriez trouver de quoi fabriquer votre didgeridoo sans entrave. Et si l’article vous a plus, commentez et partagez. C’est chouette d’avoir vos retours !
Bonjour, sur la question des tiers et des firmes, je ne fais pas encore de didge mais je fais des flûtes, notamment obliques. Le crois que ça a à voir avec les harmoniques, en particulier la deuxième, on essaie d’éviter les interférences nodales qui tuent certaines harmoniques, la deuxième harmonique c’est la quinte qui correspond à 3 fois la fréquence fondamentale, du coup un étranglement ou un changement de profil violent aux tiers affectent cette harmonique (la première harmonique c’est deux fois la fréquence donc on veut pas de perturbation de la colonne d’air au milieu du volume). En faisant un profil conique c’est finalement comme si on raccourcissait la section par rapport à un profil cylindrique (puisque plus que la longueur c’est le volume d’air qui nous intéresse) – et vice versa pour cylindrique vs conique – on déplace virtuellement le tiers, et on évite ainsi d’avoir des interférences nodales sur les harmoniques car le tiers en volume est à un autre endroit que le tiers en longueur.
C’est une explication un peu intuitive, je ne sais pas si c’est la seule raison mais vu de ma modeste expérience de fabrication de flûtes et de pratique du didgeridoo ça me paraît logique.
Merci Bertrand pour ce partage de connaisses et tes réflexions sur le sujet. Je ne suis pas certain d’avoir tout compris précisément mais je crois que oui et je n’avais fait le lien entre le fait que le « tiers volume » et le « tiers longueur » ne soit pas au même endroit.
Pour les chercheuses et chercheurs en fabrication, voilà de la matière à réflexion !
Salut Gautier, ma branche était extrêmement seiche et donc elle a un trou de 3 ou 4 centimètres correspondant à un neud et quelques fissures très fines. Est-ce que c’est foutu pour le didge ?
Merci
Salut Ambroise,
Normalement non ! Souvent si il y a des trous du aux noeuds notamment, les fabricants les rebouchent avec de la pâte à bois et ça fonctionne très bien.
Quand aux fissures fines, elles sont souvent travaillées avec de la colle Araldite, ça n’est pas très écolo mais ça fonctionne plutôt bien.
Je suis loin d’être un expert en fabrication mais j’espère que ça t’aidera !
Bonjour Gauthier
J’ai récemment coupé du buis dans la forêt légalement (deux gros morceaux dont un en forme très conique et qui fait pas mal de zigzags, ce sont les premiers que je vais essayer de faire, je pensais en faire un de 1.70 mètre pour le son grave, penses tu que je me dirige sur le bon chemin ?
Ils ont des trous d’environ 1cm à certains endroits, cela veut dire qu’ils sont foutus pour les didg? Ils risquent de donner un son différent un fois finis ? Comment les reboucher ?
Merci beaucoup pour tous tes conseils, tu m’a donné envie d’en réaliser.
Bonjour Quentin,
Très heureux si je peux te donner envie d’en fabriquer. 🙂
Je vais tâcher de répondre à tes questions :
Je pensais en faire un de 1.70 mètre pour le son grave, penses tu que je me dirige sur le bon chemin ?
La note va beaucoup dépendre de ton rapport conique / cylindre. Tu peux simuler très simplement la note que tu obtiendras avec le logiciel DidgMo (gratuit et en ligne). J’en parle dans cet article.
Ils ont des trous d’environ 1cm à certains endroits, cela veut dire qu’ils sont foutus pour les didg? Ils risquent de donner un son différent un fois finis ? Comment les reboucher ?
Des trous ne sont pas très graves, il suffit de les reboucher avec de la pâte à bois. Bien sûr, cela à toujours un incident sur le son mais il est tellement minime que tu ne l’entendras pas. Après, je n’ai pas vu le tronc et je ne suis pas non plus un grand technicien au niveau fabrication donc je met de réserve mais normalement c’est tout bon. 🙂
J’espère t’avoir aidé !
Bonjour Gauthier
Merci beaucoup pour ton aide, elle m est très précieuse, je pense avoir d autres questions que je te poserais plus tard, je suis de plus en plus motivé à faire mon didg, dommage qu’il nécessite d attendre quelques mois qu’il sèche mais comme ça j aurais le temps de me renseigner dessus.
Bonne journée
Bonjours a tous !!
Tout d’abord merci Gauthier pour tes articles et le partage de ta passion.
Je débute tout juste dans cette univers la^^ et j’essaie d’apprendre a jouer du didge ( tes videos conseil son au top !) et c’est pourquoi je viens d’attaquer la fabrication de mon premier sandidge. J’en suis a la partie ou il faut que je le coupe en deux …. xD la branche qui ma inspiré a me lancé la dedans es du peuplier.
Cependant je viens de voir que cette essence n’était pas conseillé faut-il que j’abandonne ce projet ou que je soit plus attentif a la fabrication ( le creusé en laissant 1mm épaisseur ) afin qu’il soit plus « lourd » ?
j’aimerai avoir également vos conseils pour la protection extérieur du didge quel vernis utilisé, ayant eu énormément de son de cloche différent ( bioréthane, polyuréthane, huile,etc …)
Bonjour Thom’s,
Désolé pour ce temps de réponse, ton commentaire est passé inaperçu dans mes derniers mails. Je vais tâcher de te répondre au mieux !
Pour ton didge, je te conseille de le terminer jusqu’au bout. Ca te fait toujours un exercice et le didgeridoo peut quand même sonner très bien ! Ca serait dommage de t’en privé. 🙂 Par contre, oui je te conseille de garder 1cm d’épaisseur surtout sur le premier tiers. Ca devrait être comme ça sur la plupart des didges !
Pour le vernis, j’avais écris un article : https://gauthieraube.com/pourquoi-et-comment-vernir-son-didgeridoo/
Sinon il te reste france-didgeridoo pour aller chiner des infos et des conseils. Il y a plein de bricoleurs sur le forum.
Bonne fabrication à toi !
PS: et merci pour le compliment sur les vidéos !
Salut Gauthier,
Pour le chêne et bien on peut fabriquer de très bons didgs, je confirme =)
Cette essence n’est pas très apprécié en lutherie car, je cite :
« Le chène … le fil n’est pas droit, c’est lourd, dur à travailler …, ça fend …., ça travaille sur le long terme et il y a beaucoup de noeux …. cela suffit pour que la filière lutherie s’en désintéresse … à juste titre.
cela étant, une gratte en chène, avec des morceaux bien secs et bien choisis, c’est hautement faisable, mais cela ne révolutionnera pas le monde la lutherie …. »
Pour le didg c’est pareil, à mon avis…
« cela étant, une gratte en chène, avec des morceaux bien secs et bien choisis, c’est hautement faisable, mais cela ne révolutionnera pas le monde la lutherie …. »
Je pense que tout est dit ! Un didgeridoo en chêne sonnera bien sûr, mais certainement que la même configuration sonnera mieux dans un autre bois.
Mais ça reste que mon avis, à chacun de tester et de se faire une idée. 🙂
Bonjour Gauthier,
J’habite en Garrigue et je fabrique des didgeridoos en Arbousier en Chêne vert et en Cèdre. Mais hélas, je les faits ovales malgré tous mes efforts ! N’empêche qu’ils sonnent pas mal.
À plus
Daniel
bonjour à tous,
pour minimiser la forme ovale , même si cela n’est pas primordial pour un bon son…. , moi j utilise un disque a sculpter pour bois cela permet de doser l effort associer a un gabarit rond que je glisse pour regler la profondeur.
le resultat pas mal.
bien a vous et merci gauthier pour tous tes ces articles.
Effectivement, j’avais déjà entendu que le disque à sculpter est un bon outils pour creuser. Un outils à manier avec soin !
Pour la forme ovale, c’est vrai que ça n’est pas indispensable mais c’est tout de même très important si l’on souhaite aller dans la précision.
En effet, le coup des tiers plus ou moins coniques / cylindriques est annulé si il y a la forme ovale. Car la forme choisi doit se répercuter sur l’ensemble du diamètre et pas uniquement en 2D.
Merci Daniel les essences que tu as cité, ça pourra en aiguiller certains !
Comme d’habitude, article très intéressant, à mon avis on peut rajouter comme conseil : le séchage du bois après la coupe sur pied, min 6 mois à 12 mois, pour éviter que le bois fissure.
Merci Nicolas pour ton conseil. Je crois que Stephane parle du séchage sur son blog (biolodidg) mais pas sûr… Dans tous les cas, voilà qui est fait. 🙂