Didgeridoo en Europe : des styles et des joueurs pour chaque pays

Arrivé en Europe dans les années 80, le didgeridoo s’est véritablement développé la décennie suivante. En presque 30 ans, ce chouette bout de bois a vu naître de nombreux styles propulsés par des joueurs issus de toute l’Europe. Petit tour sur le vieux continent…

Chaque joueur et/ou pays a développé ses propres spécialités, le tout se mélangeant un peu plus à chaque nouvelle génération. Cet article n’a pas pour but de vous présenter tous les joueurs, car pour des raisons évidentes, je ne peux ici citer tout le monde. Mais j’aimerais aider les plus curieux à découvrir les principaux acteurs et styles du didgeridoo contemporain. Alors prêt pour un voyage à travers l’Europe ? Enfourchez votre didgeridoo, le périple est lancé !

Les Hollandais : du diaphragme avant tout !

Fin des années 90, alors que le didgeridoo se faisait grandement connaître grâce à Jamiroquai et Wallis Buchanan. Les Hollandais avaient eu une longueur d’avance sur leurs confrères européens. En effet, à cette époque s’ouvrait le plus grand magasin de didgeridoo d’Europe à Amsterdam. Rien que ça ! C’était un des rares endroits à fournir de bons instruments pour l’époque.

Ce dynamisme a offert l’opportunité à des joueurs comme Mark Atkins ou encore Alan Dargin de venir jouer et enseigner à de nombreux joueurs (lire aussi : 10 joueurs australiens de didgeridoo que vous devriez connaitre !).

C’est précisément grâce à ces derniers que Lies Beijerinck a pu se perfectionner et devenir par la même, « The Mother Didg of Holland », aux yeux du monde contemporain. Lies est naturellement douée pour la pédagogie, ce qui lui permit d’enseigner partout en Europe. À travers ses nombreux stages, des centaines de joueurs ont acquis les techniques de bases du didgeridoo.
Le style hollandais est un style basé sur la respiration « diaphragme » (écrit ON dans Wakatoo, voir la vidéo : Wakatoo, des milliers de rythmes pour votre didgeridoo !) et sur la respiration « mâchoire » (WI) enseignée par Alan Dargin.
Le bourdon est entrecoupé de survibration tout en étant marqué par une voix plutôt médium grave. Enfin, beaucoup de Hollandais jouent les didgeridoos d’Aborignal Art, ce qui inévitablement colore le jeu d’un son plutôt rauque.

Lies Beijerinck accompagnée d’un hang pan.

Les pays de l’Est : Un jeu saccadé mêlant pression et voix

Connaissez-vous Ondrej Smeykal ? Il figure parmi mes souvenirs les plus marquants du festival « Le rêve de l’Aborigène ». J’ai découvert Ondrej en 2007. C’est un joueur Tchèque. Je me rappelle que Zalem m’avait dit l’avoir vu en Suisse et qu’il avait été époustouflé par sa prestation. Et pour cause !

Ondrej a développé un style à part entière, tellement différent de ce qui se faisait. Alors que dans ses premiers albums, il a beaucoup recherché le lien survibration / bourdon associé à la voix. Il a clairement une démarche de recherche et de performance contemporaine. Il m’avait dit un jour qu’il aimerait monter sur scène, rouler une longue feuille de papier et donner son concert. Que l’on aime ou non, Ondrej est à découvrir ! Après quelques années est arrivé Dubravko Lapaine (écouter le podcast : Pourquoi Dubravko Lapaine ne peut jouer que comme Dubravko Lapaine (analyse)), originaire de Croatie. Dubravko a appris les bases « du jeu de l’est » avec Ondrej, mais ne s’est pas arrêté là : il a fini par trouver sa propre voie. Le truc de Dubravko ? Jouer sur des longs didgeridoos, quand je dis longs, il faut entendre très longs ! Certains peuvent atteindre jusqu’à 3 ou 4 mètres !

Bien que reprenant le même principe, le jeu de Dubravko est plus tranché que celui d’Ondrej. Basé sur des attaques langues très sèches et saccadées avec des survibrations pépins poussées à l’extrême.

Ondrej Smeykal en solo

Dubravko Lapaine au Rêve de l’Aborigène

Les Italiens : Vous reprendrez bien un peu de langue ?

Les Italiens sont plutôt rares. Ceci étant, force est de constater que deux d’entre eux ont influencé (et influence encore) l’Italie : Andrea Ferroni et Gianni Placido.

Pour l’anecdote, quand j’ai rencontré Andrea pour la première fois, c’était à Airvault en 2004. J’avais fait ma petite scène libre et jouais mon didgeridoo dans un coin. Il était venu avec un ami et m’avait dit : « On a beaucoup aimé ce que tu as joué, accepterais-tu de venir jouer au festival de didgeridoo italien ? ». J’étais à la fois enchanté par la demande et effrayé : cela ne faisait que 2 ans que je jouais et m’imaginer sur une grosse scène me faisait encore bien trop peur. J’avais fini par trouver une excuse pour ne pas y aller… Quand l’oiseau n’est pas prêt, il ne vaut mieux pas qu’il saute du nid !

Mais revenons à nos deux italiens… Aujourd’hui, Andrea se fait plus discret sur la scène du didgeridoo. C’est plus Gianni Placido qui a l’air de faire parler de lui en ce moment. Tous deux jouent des instruments aux formes coniques très fines ce qui développe par extensions un jeu basé sur les attaques langues et des wa bout de langue. Enfin bref, de la langue !

Andrea Ferroni au festival de didgeridoo italien DidjinOZ (lire aussi : Quels festivals de didgeridoo faire cet été ?

Gianni Placido

Les Français : champion de la précision et du beat-box

Il m’est délicat de parler de l’histoire du didgeridoo français, car j’y suis intimement mêlé. Cependant, on peut facilement dire que le jeu français est spécialisé dans les wobbles (technique rapide de respiration) et la propreté du son. Ce sont des qualités que l’on retrouve essentiellement en France. J’ai modestement impulsé ces deux aspects. En effet, à l’époque j’étais surpris d’entendre si peu d’harmoniques et de clarté de son. C’était pourtant ce qui m’avait attiré dans le didgeridoo.

Le hasard de la vie a fait que j’ai commencé sur un FA# très court (1 mètre de long) et très large (une perse d’environ 55mm). Et vous savez quoi ? Ce type d’instrument est idéal pour les harmoniques (son clair) et le jeu des joues (Wobble, voir le cours vidéo gratuit sur les wobbles). La vie est quand même bien faite !

Arrivés dans les années 2005, les français ont beaucoup développé le Beat-box dans le didgeridoo à l’image de Zalem et de ces rythmes très inspirés de la musique électro. Mais rendons à César ce qui appartient à César, c’est Kelu et Eyesful, qui ont réellement lancé le mouvement du Beat Box/didgeridoo.

NB: Je ne présente pas ici tous les joueurs français, car ils sont trop nombreux. La communauté française étant l’une des plus actives au monde, je vous préparerais un article aux petits oignons dédicacé spécialement à l’hexagone (au risque d’être chauvin !) !

Le morceau « L’exil » avec Pierre-Olivier Fernandez et moi-même 🙂

Kelu et son goût pour le rythme !

Zalem Delarbre

Eyesfull

Les Suisses : une communauté à part

La communauté suisse est étonnante, car elle n’est pas très grosse et pourtant il semble avoir en Suisse un certain dynamisme. À l’image du festival Swizzeridoo qui, après une pause de quelques années, a dorénavant lieu chaque année à Bern. Par ailleurs, quelques fabricants et magasins sont installés depuis plus de dix ans maintenant et semblent tenir la longueur. Quelques noms suisses ont grandement influencé le didgeridoo contemporain comme Denra Dürr (ceux qui me suivent savent l’amour que je porte à son jeu ! ) et Mathias Mueller.

Denra Dürr s’est retiré du monde du didgeridoo et semble ne plus donner de concert ni de stage.

Quant à Mathias Mueller, contemporain de Lies, il est encore très actif et garde un lien très fort avec la culture aborigène. Depuis 20 ans maintenant, il se rend chaque année en Arnhem Land. Il faut aussi ajouter que Mathias avait commencé dès 1999 dans son album Passion à développer les premiers sons « hors vibrations » (ensuite appelés Beat-box) ! Il était plutôt en avance sur son temps !

Matthias Muller

L’unique morceau de Denra Dürr sur internet

Les Belges

Pour avoir vécu trois ans à Bruxelles, la Belgique ne me laisse pas indifférent… Les rencontres de joueurs se font sous forme de réunions informelles autour du didgeridoo et certains passionnés tâchent de perpétuer le souffle à travers le pays. Il existe aussi un forum belge où des annonces sont postées régulièrement.

Si vous passez par Bruxelles, vous pourrez contacter Termita-didjes, un magasin (principalement en ligne) qui vend majoritairement des Yidakis.
Parmi les joueurs belges les plus notables, on peut citer : Grégoire de Ryckel (qui m’a beaucoup influencé à mes débuts !), Nicolas Fourré, Gauthier Delsipee, Olivier Richir, Mirko Bozzetto et Magic Wood (Olivier Richard).

Mirko Bozzetto – The Borderless Project

Nicolas Fourré

Gauthier Delsipee

Les Allemands

Le didgeridoo a connu son âge d’or en Allemagne à la fin des années 90. Lorsque j’ai commencé, j’ai entendu dire qu’à sa meilleure période, ce sont pas moins de 5 festivals autour du didgeridoo qui avaient vu le jour chez nos voisins !

Depuis, le didgeridoo allemand est plutôt calme. Cependant, on croise régulièrement trois noms dans les festivals de didgeridoo : Marc Miethe, Frank Heinkel et Tom Fronza.

Tous trois ont leur style propre. Il y a eu aussi Stephan Gög qui fit de bons morceaux à une époque mais, sauf erreur de ma part, il ne semble plus jouer.

Franck Heinkel

Gög

Mark Miethe

Tom Fronza

Les Autrichiens

Les autrichiens aussi ont leur propre style. Des didgeridoos fins et coniques, parfois en fibre de verre, et des phrasés basés sur beaucoup d’attaques. Ansgar Stein et Ali Andress sont deux membres du groupe (gentiment) déjanté Aara. Quant à Markus Meurer, je pense ne pas me tromper en disant qu’il a été grandement influencé par Lies Beijerinck. Il tourne beaucoup avec son groupe Airtist, mélange de Beatbox, didgeridoo et guimbarde.

Ansgar Stein

Ali Andress

Aara, le groupe qui assume son côté décalé !

Markus Meurer avec son groupe Airtist

Les anglais : une génération prolifique !

Mike Edward fût au temps où j’ai commencé, le joueur anglais le plus réputé, avec son jeu de langue redoutable et ses survibtations à n’en plus finir. Ils avaient, avec Mickael Jackson (homonyme du chanteur !), impressionné la communauté du didgeridoo par leur vélocité et le nombre de leurs survibrations jouées à la minute !

(EDIT)
Cependant, Mike Edward ne fût pas le seul anglais à influencer le didgeridoo contemporain. Stephen Kent dans son commentaire au bas de cet article m’a rappelé un bon nombre de joueurs à citer, merci à lui !
Commençons par Stephen Kent justement, qui vit depuis plus de 20 ans aux États-Unis, il a grandement influencé la scène européenne (et mondiale) par son jeu rond et rebondissant. Un autre grand joueur est Wallis Buchanan qui donna envie à des milliers de personnes de souffler dans un bout de bois grâce à son morceau avec Jamiroquai « A journey in Arnhem Land ».
Et enfin, Graham Wiggins (aussi connu sous le nom de Dr.Didg) fût un des joueurs au placement rythmique à part. Il avait une facilité pour allier son didgeridoo avec d’autres instruments.

Aujourd’hui, il semble que la communauté de joueurs traditionnels soit bien plus active outre-Manche, diminuant l’intérêt du didgeridoo moderne. J’ai eu l’occasion de me rendre trois fois en Angleterre pour y jouer et enseigner. Les Anglais ont un jeu peu défini dans les phrasés qui leur donnent un son rond, parfois un peu trop à mon goût.

Stephen Kent et son solo mythique !

Mike Edwards et ses survibations pépins

Graham Wiggins allias Dr.Didg

Wallis Buchanan, découvert grâce à Jamiroquai !

Les Espagnols et les Portugais : voisins des français

Je cite ces deux pays ensemble, car ils sont tous les deux, très influencés par la France. Serait-ce nos racines latines qui nous rapprochent dans le jeu du didgeridoo ? Quand on voit comme la langue influence le jeu du didgeridoo, il y a de fortes chances ! En tout cas, les wobbles et les sons clairs se sont bien exportés dans le sud de l’Europe.

Plusieurs noms ressortent, la plupart issus d’une nouvelle génération de joueurs. Petit clin d’œil à la communauté portugaise qui semble être dans un des mouvements les plus dynamiques d’Europe.

Ainsi les joueurs à retenir pour le Portugal sont Tiago Francisquinho, João Jardim, Renato Oliveria et Rodrigo Viterbo.

En Espagne, on peut citer : Senor Marküsen (espagnol vivant à Berlin), Iban Nikolaï, Carlos Cattano et Rodrik.

Senor Merküsen

Iban Nikolaï

Le trio Joao, Tiago et Renato

Carlos Cattano et son groupe Shantijaz

Rodrik

Rodrigo Viterbo

Conclusion : l’Europe écrit son histoire du didgeridoo

J’espère vous avoir aidé à découvrir le paysage du didgeridoo européen, avec son jeu de l’est, ses wobbles et son beat-box français, mais aussi et surtout les particularités de chaque joueur. L’histoire du didgeridoo contemporain est encore jeune et il reste encore beaucoup de choses à vivre et à construire. Nous en font tous part, chacun à sa façon. Et c’est en continuant chacun à souffler que la suite s’écrira d’elle même. Alors bon souffle les amis !

Et si vous connaissez des noms que je n’aurais pas cités, partagez-les ici avec grand plaisir (je rappelle que les joueurs français feront l’objet d’un article tout particulier !). Si l’article vous a plu partagez sans compter !

À propos de l'auteur

Gauthier Aubé

Gauthier Aubé

Ami.e.s du didgeridoo bonjour ! Je m'appelle Gauthier Aubé et je suis le fondateur de Wakademy, l'école française du didgeridoo. Si vous vous demandez comment Wakademy peut vous aider à progresser au didgeridoo, je vous invite à visiter cette page. D'ici là, longue vie au souffle ! 💫

À vous la parole ! 🎤

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Karl Esprit Nomade
Karl Esprit Nomade
4 années il y a

Bon bah là je crois que tu as brosser un sacrée tableau. Beau boulot Gauthier.
Je viens d’en prendre les neurones et pleins les oreilles !!

Je trouve tout cela très très inspirant: la musique comme lien entre les gens et les cultures.

Merci à toi pour ce très beau et bon papier.

marc flandre
marc flandre
7 années il y a

Super article très éclairant et inspirant.

Lolo
Lolo
7 années il y a

Petite precision pour la section Belge: Magic Wood et Olivier Richard (et non pas « Richir ») sont une seule et même personne.
Très bon article, merci à toi !

phiphi
7 années il y a

Salut Gauthier
Excellente initiative comme souvent
Pour la partie française si tu veux un coup de main, n’hésites pas à nous faire signe
à bientôt
Phiphi et Boomerang

Didjounne
Didjounne
7 années il y a

Salut Gauthier ! Un super Article !

Pour l’Angleterre Joe Caldwell mérite d’être cité , il joue depuis plus de 20 ans un style trad et à participer eu premier Didg To Didg avec nous ! Moins ounnu que Mike Jackson certes…

durand
durand
7 années il y a

Trés belle synthèse,un peu décu que le style traditionel ne soit pas représenté…je pense au joueur allemand
Olaf Gersbacher entre autres. Voir chaine youtube « DIDGEHOUSE ».

Gaudé
Gaudé
7 années il y a

http://www.independent.co.uk/news/obituaries/alan-dargin-inventor-of-rocknroll-didgeridoo-800236.html

extrait de l’article Alan Dargin inventor of rock’n’roll didgeridoo- Jon Lusk. The independant, 25 mars 2008. :

 » (…) He encouraged non-Aboriginals to play the yirdaki as long as they respected its cultural significance; among his many pupils was Wallis Buchanan, who played it on the first four albums by the British group Jamiroquai. (…) »

Christophe V.
Christophe V.
7 années il y a

Chouette article, cela fait plein de gens à chercher sur youtube ou sur leurs sites de créations.

Frédéric
Frédéric
7 années il y a

Salut Gauthier,
Dommage de ne pas avoir mentionné Nicolas Fourré en Belgique, il est assez actif dans la région de Liège. https://youtu.be/sR5AvIAy5ZY
Et Señor Marküsen est espagnol.
Ton blog est super ! Ca va devenir une mine d’or d’informations sur le didge 🙂

Stephen Kent
7 années il y a

Hey Gauthier – perhaps MY history of the European Didgeridoo scene is more like PREHISTORIC!!!??? But here it is again for anyone who can read my English or wants to go further back in time. AND, for what it’s worth, though I’ve long lived in California I AM British and my professional Didj career began in Europe where I try to come to play most years 🙂 . I still think of myself as a European Didj player!!!

ANOTHER VERSION OF HISTORY: ! am a fan of Gauthier Aubé, whom I first met at Swizzeridoo in 2007. He was a young guy sitting under a different tree than me listening to my warm up in the morning before my 1st concert of that European tour, checking out an already very established European tradition of contemporary Didjeridu playing. By that time I had been performing on the Didjeridu for over 25 years, having first landed with it back in the UK in 1983, after my years in Australia. My band Lights in a Fat City, formed with percussionist eddy sayer (and later producer Simon Tassano) in London 1984 was, I think, the first Didjeridu-oriented group in Europe and our first recording, « Somewhere » (These Records 1988 – vinyl & CD) the very first contemporary « Didge Album » outside Australia. In our PRE-INTERNET CAREER we were definitely a presence in Europe, touring & performing diverse and luminary music festivals in France, East AND West Germany, GB, Netherlands, Belgium, Spain, Austria, Yugoslavia, Italy, Switzerland, Denmark (as well as multiple visits to Canada and the USA). A couple of years later another Didj band appeared in London and also began making waves – that was Outback, featuring Graham Wiggins aka Dr.Didg, (who sadly passed away a week ago) & Martin Cradick on guitar. Lights in a Fat City and Outback were the two pillars of the contemporary Didjeridu movement outside of Australia (where Charlie Mc Mahon had already established himself and his band Gondwanaland by the mid 1980’s). Later Cyrung (who briefly joined LIAFC) came to London and around that time both Shozo and Wallis Buchanan (Jamiroquai) would come to our shared live/work studio in the Circus Space (London) for tips on how to begin playing the Didj. Another player who emerged around then on the UK Didj scene was Steven Cragg, who played solo and collaborated with Phil Thornton. For the record…. when LIAFC toured in Europe in the late mid 80’s we also met a couple of other Didjeridu enthusiasts in Amsterdam: Rasta Robert & Jim Wafer but around that time there really wasn’t anybody else that we came across, although Willi Grimm whom we also met in Swtizerland in 1988 had also long been playing by then, and Ian Sika Rose aka Sika Deer, who was just beginning then connected with us in 1990 too, at the Glastonbury Festival. As far as I am concerned the key moment in the evolution of the NEW contemporary European Didjeridu scene happened in Vienna in March 1996 when two Austrians, Alec Smith and Christoph Raimann, really stuck their necks out and produced the ambitious Jukurrpa Dreamtime Festival, which featured both traditional and contemporary Aboriginal artists: David Blanasi & White Cockatoo, David Hudson, Janawirri Yiparrka (aka Janawirri Forrest). And contemporary players – my San Francisco-based band Trance Mission, Adam Plack, Cyrung & Tribal Drift. Charlie Mc Mahon & Phil Conyngham might have been there too but if not they, along with Alan Dargin, Mark Atkins and Gary Thomas were certainly back in Europe later that summer for a series of Didj-oriented festivals that set the foundations for the story that continues to this day – 20 YEARS LATER) AND THE REST, (as they say…) IS HISTORY!

Stephen Kent
Répondre à  Gauthier Aubé
7 années il y a

Merci Gauthier – pour toutes les changes et l’expansion de l’histoire….. BIEN! 🙂

el anton
el anton
7 années il y a

super greetings from reunion island

Uli Boge
7 années il y a

Bon jour!
Hallo!
Interesting collection of diffrent styles diffrent countries.
I don t know if I m « good » enough but heres an example of my style, the first vid is from 1998 in costa rica, so the sound is not as good as today (videocamera).
https://www.youtube.com/watch?v=46ZzpqmtNO0

and this is from 2009
https://www.youtube.com/watch?v=l5kzkixwOUc

Marc Miethe
7 années il y a

merci Gauthier

pour cette vue d’ensemble de la scène européenne de didgeridoo! GREAT!!!

Salutations de Berlin

Marc

Et je serais très heureux si vous pouviez transformer mon nom comme un lien. 😉

FERRAGLIO laurent
7 années il y a

Très chouette article, sa me rappelle beaucoup de souvenir. Merci Gauthier.

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