Didgeridoo et musique : Pourquoi est-ce si difficile ?

NB : Je partage dans cet article une partie de ma vision du didgeridoo et de la musique. N’ayant aucune formation musicale académique et étant autodidacte, je me permets donc de penser le tout en dehors de toutes normes musicales, au risque de paraitre approximatif sur certains sujets. Ceci étant précisé, bonne lecture !

Le 13 décembre dernier est sorti mon nouvel album « L’ENVOL », composé de neuf morceaux axés autour du didgeridoo (vous pouvez l’écouter en ligne en cliquant ici ou m’apporter votre soutien en le commandant ici). Cet album est de loin, celui dont je suis le plus fier. D’ailleurs, aux vues des chiffres des plateformes de streaming, vous avez l’air de penser la même chose : vous êtes environ 5 fois plus nombreux à écouter ce dernier opus que pour mes deux premiers albums réunis !

Mais alors, pourquoi avoir attendu vingt et un an pour sortir un album digne de ce nom ? Vous me direz que c’est simplement l’expérience des années et l’avantage de temps… Oui peut-être… mais à bien y regarder il semblerait qu’il y ait d’autres raisons.

C’est d’ailleurs un constat que je me permets de généraliser à beaucoup d’albums avec du didgeridoo : comment peut-on expliquer que le mélange de ce dernier avec d’autres instruments soit si délicat ?

C’est ce que je vais tacher d’élucider avec vous dans une série d’article. Commençons donc par ce qui est, à mon avis, LA raison qui explique à elle seule la difficulté pour le didgeridoo de prendre sa place dans la musique actuelle.

LE problème du didgeridoo !

J’ai beaucoup réfléchi à cette question : quelle est la place de notre instrument dans l’espace musical ? En écoutant des albums avec du didgeridoo, j’ai trop souvent la sensation désagréable qu’il y a d’un côté le didgeridoo et de l’autre les instruments, sans vraiment qu’il y ait de lien entre eux… Comment expliquer cela ? Ou comment expliquer que les compositions mettent trop souvent à l’écart le didgeridoo ?

Il m’a fallu de longues années pour arriver à une conclusion qui tient en une phrase et qui résume à elle toute seule toute la difficulté pour le didgeridoo de prendre sa place :

« Le didgeridoo est un instrument rythmique qui produit des sons longs.« 

Je m’explique.

En musique, on peut classer les instruments en deux grandes familles : mélodiques et rythmiques.

Or, il se trouve que la production des sons longs est très largement réservée aux instruments mélodiques : ces derniers ont été créés pour produire plusieurs notes plus ou moins longues, le tout au service de la mélodie.

Quant aux instruments rythmiques, nos fameuses percussions, ils produisent (presque) uniquement des sons courts, des impacts, qui ont pour but de créer des rythmes. Les sons longs dans le monde des percussions sont quasi inexistants (ou anecdotiques).

Dès lors comment classer notre cher didgeridoo qui produit à la fois :

  • des sons longs qui le rattache aux instruments mélodiques, mais en ayant qu’une seule note…
  • …tout en jouant des rythmes avec la possibilité de jouer des sons longs ?!

Vous commencez à comprendre le gros défi que cela représente ? Notre musique actuelle n’a tout simplement pas été pensée pour ce type d’hybridation (sauf peut-être avec la guitare basse, mais ce sujet mériterait un article complet à lui seul car il diffère pas bien des aspects à notre problématique).

Tachons donc de décortiquer un peu plus ce paquet de noeuds.

Le didgeridoo, un instrument rythmique

La force rythmique du didgeridoo…

Sans surprises, si l’on devait classer le didgeridoo dans les deux grandes familles instrumentales : rythmique ou mélodique, il rejoindrait la section rythmique.

Si vous n’êtes pas convaincu.e, jetez une oreille sur l’évolution du didgeridoo ces trente dernières années : le rythme s’est FORTEMENT imposé. J’en veux pour preuve le style de l’Est comme Ondrej Smeykal ou Dubravko Lapaine (à écouter : Pourquoi Dubravko Lapaine ne peut jouer que comme Dubravko Lapaine), les techniques de Drop Octave (William Thoren), les techniques de beatbox (Zalem) ou encore les wobbles…

Je n’ai rien contre ses techniques, bien au contraire : j’ai fait parti de ceux qui ont développé les wobbles au début des années 2000 (Vous ne savez pas ce qu’est un wobble ? Je vous l’explique dans ce cours gratuit). Aussi, je ne renie en rien ces techniques rythmiques, bien au contraire, elles enrichissent de façon extra-ordinaire notre vocabulaire.

Ceci étant, il est tout de même à noter que plus le rythme s’est développé, plus le bourdon s’est retrouvé entrecoupé, voir à quasi disparu (à lire : 10 joueurs australiens de didgeridoo que vous devriez connaitre).

Mais à bien y réfléchir, ça n’est finalement pas si étonnant que cela, rappelez-vous : le didgeridoo est un instrument rythmique qui produit des sons longs…

Or, nous l’avons vu, les instruments rythmiques produisent naturellement des sons courts.

Ainsi en réduisant la durée du bourdon, nous ne gardons que les attaques, et plus précisément les impacts. La longueur des sons diminuent et nous nous approchons ainsi toujours un peu plus des attributs des percussions.

Il n’est donc pas rare que le didgeridoo puise son inspiration dans les rythmiques de batterie, de beatbox ou de toutes autres percussions, et finalement pourquoi s’en priver (j’ai d’ailleurs créé la formation « La passerelle » sur ce sujet) ?!

Néanmoins, même si j’adore l’idée, je vois plutôt ici non pas une finalité, mais bien une étape intermédiaire pour parvenir au plein potentiel du didgeridoo. À mon avis, l’approche « pure rythmique » a ses limites…

… Et ses limites

Si l’on souhaite concurrencer avec notre didgeridoo la batterie (ou d’autres percussions) sur leur propre terrain, on a perdu d’avance. C’est précisément ce que je me disais pendant une répète avec Kaophonic Tribu quand Christophe le batteur, s’est mis à taper fort sur sa batterie : il sera toujours plus efficace que moi pour jouer une rythmique puissante sur laquelle tout le monde peut s’appuyer.

Et ça parait logique ! La batterie a été créée pour ça. Qu’on se dise : rien n’est plus efficace qu’une batterie pour jouer de la batterie !

À ce constat, il faut aussi ajouter un élément encore plus important à mes yeux : cette course rythmique a mis à mal notre cher bourdon et ses délicates harmoniques. Demandez donc à des ancien.ne.s qui ont commencé le didgeridoo dans les années 90 ce qu’ils aimaient dans le didgeridoo. Ne cherchez pas. La plupart vous répondrons avec un brin de nostalgie : la magie du son.

Et pour cause, ce dernier est un des attributs majeurs du didgeridoo, un son qui se déploie, qui se transforme, un son qui dure dans le temps… ! Et nous venons de la voir : cette qualité se réfère plutôt aux instruments mélodiques que rythmiques.

Développons cet aspect.

Le didgeridoo, un instrument rythmique à l’attribut mélodique

La faculté du didgeridoo à jouer des sons longs le rapproche dangereusement des instruments mélodiques. Mais alors ? Comment créer des mélodies avec une note unique ?? Voilà qui semble impossible !

Ainsi que ce soit consciemment ou non, nombreux sont les passionné.e.s qui ont tâché de résoudre ce « problème » : comment jouer des mélodies au didgeridoo ? Comment diable tirer partie de cette capacité à jouer des sons longs réservée aux instruments mélodiques ?!

Allons donc voir les solutions qui ont été envisagées et expérimentées.

Comment jouer plusieurs notes avec un seul didgeridoo ?

NB : Dans le but de ne pas trop nous éloigner de l’idée première de l’article, je me suis intéressé ici uniquement au fait d’essayer de créer des mélodies en changeant les notes du didgeridoo tout en jouant.

1. Les didgeridoos à coulisse ou à pistons

La première solution est de concentrer plusieurs notes dans à un seul didgeridoo. Pour ce faire, il y a deux approches qui s’affrontent : ajouter des pistons ou créer des didgeridoos télescopiques (à coulisse).

Pour l’aspect télescopique, les WoodSlides, les Walter Strasser, les Phonodidges ou encore le KornBass sont des instruments qui remplissent très bien cette fonction (lire aussi : Plusieurs notes en un seul instrument, petit tour d’horizon des didgeridoos à coulisse). Il suffira alors d’allonger ou de raccourcir le didgeridoo, comme le ferait un trombone pour modifier la note.

Quant à l’idée de poser des clés sur le corps du didgeridoo, elle a été réalisée dans les années 80 par le joueur Graham Wiggins (à écouter : L’univers musical de Graham Wiggins, l’inventeur du didgeridoo à clés). Le joueur va utiliser ces derniers pour modifier la note du didgeridoo, comme le ferait un.e clarinettiste par exemple. Cette technique apporte alors un changement de la hauteur de la vibration qui ouvre la voie des mélodies.

Si vous suivez mon travail, vous savez déjà que je ne suis pas un grand fan de ces solutions. Pour moi, elles limitent trop le caractère du didgeridoo. Car pour concevoir de tels instruments, il faut automatiquement lisser la colonne d’air et donc le caractère de chaque note.

Je trouve donc le prix à payer trop élevé pour tenter de transformer un didgeridoo en un « vrai » instrument mélodique avec cette technique.

Ceci étant, je comprends tout à fait que ce type d’instrument puisse satisfaire beaucoup de joueuses et joueurs de didgeridoo et loin de moi l’idée de démonter cette approche, d’ailleurs si ces instruments vous intéressent, je vous recommande les yeux fermés les fabricants cités ci-dessus.

2. Jouer avec les survibrations ou les sous-vibrations

Dans la course à la mélodie, on peut aussi citer le fait de modifier le bourdon, donc la note fondamentale du didgeridoo en modifiant la tension des lèvres. C’est ce qu’on appelle les survibrations (qui va au-dessus du bourdon) et les sous-vibrations (qui va en-dessous du bourdon).

Cette approche à l’avantage de produire d’autres notes sans modifier le corps de l’instrument. Ici pas de pistons, ni de coulisses mais un « simple » didgeridoo et beaucoup de pratique pour maitriser ces deux techniques. On peut d’ailleurs citer Dubravko Lapaine pour avoir développer les survibrations, et William Thoren pour s’être occuper des sous-vibrations.

Personnellement, et même si j’admire le travail de mes deux compères, je trouve que cette approche sacrifie trop le bourdon que je chérie tellement. En effet, pour jouer pleinement ces techniques, il faut des instruments conçus pour. Et les contraintes que subit la colonne d’air limitent drastiquement la possibilité de jouer efficacement d’autres techniques tel que les harmoniques, le jeu de joues, la rondeur des sons…

Bref, vous l’aurez compris, je ne suis pas pour sacrifier la beauté du bourdon sur l’autel des sur- ou sous- vibrations !

3. Chanter des mélodies avec la voix

À mon avis, si il y avait une piste intéressante à creuser, ce serait celle-là. Ondrej Smeykal l’a d’ailleurs développé au fil des années en offrant toujours plus de présence au chant dans son didgeridoo. Ceci étant, et bien que j’adore écouter Ondrej en concert, son approche réduit le bourdon au minimum. En effet, il semble que plus la voix se développe, plus le bourdon s’efface. Le didgeridoo faisant presque à la fin office de porte voix.

Pour moi, l’idée serait plus de réussir à marier la beauté du bourdon et ses richesses harmoniques avec la voix. C’est pourquoi j’apprécie particulièrement l’approche de Denra Dürr, qui marie avec une grande délicatesse la voix et les harmoniques. Cependant, cette alliance voix/harmoniques mériterait encore beaucoup de recherches…. car elle devra s’appuyer à la fois sur la connaissance rythmique, la précision des harmoniques, le travail de la voix, et les lois qui régissent le jeu du didgeridoo. Bref, à mon sens ça n’est pas encore vraiment exploitable en l’état.

Écartons donc pour le moment la voix, très prometteuse certes, mais qui mérite encore de murir…

À la place, j’aimerai plutôt vous montrer pourquoi je pense que developper des mélodies en sacrifiant le bourdon est une impasse.

Le biais majeur derrière la recherche de mélodie au didgeridoo…

Je ne vais pas passer par quatre chemins. Je crois que le didgeridoo n’est tout simplement pas fait pour jouer des mélodies comme un instrument mélodique. Si vous souhaitez jouer des mélodies, tournez-vous vers un instrument mélodique, il ont été créé pour ça !

Entendez bien que c’est mon amour de la richesse du bourdon qui guide ma pensée. Loin de moi l’idée de vouloir attaquer qui que ce soit. Je suis heureux de voir la profusion d’approches musicales, de techniques (bien souvent admirables), d’idées, de fabrication autour de notre cher instrument.

Mais chercher à tout prix à changer de note pour créer des mélodies au didgeridoo découle d’un biais majeur : on pense que le didgeridoo a un « défaut », qu’il n’est pas complet tel qu’il est, qu’il doit être changer pour se conformer à notre musique occidentale.

Un aphorisme faussement attribué à Albert Einstein nous rappelle quelque chose d’essentiel :

« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide ».

Non ! Notre didgeridoo n’a pas de « problème à résoudre » (ou en tout cas pas celui que l’on pense) !

Ça détends n’est-ce pas ? 😆

Maintenant que l’on sait :

  • que le didgeridoo n’est pas doué pour jouer différentes notes (sans sacrifier le bourdon)
  • qu’il n’est pas non plus aussi efficace qu’une percussion pour créer des rythmiques (et ne faire que ça)
  • … Et que tout ça n’est pas un problème !

Que peut-il donc apporter dans notre musique actuelle ? Quel est, diantre, sa singularité (et non son problème) ?
Vous avez une idée ?

Je vous propose une piste de réflexion…

Un début de solution : une diversité sonore hors du commun

Notre didgeridoo n’a qu’une seule note, mais ça ne l’empêche pas d’en tirer beaucoup de sons !

Ainsi si l’on compare la diversité sonore d’un didgeridoo avec celle d’une batterie (certainement la percussion la plus jouée au monde, c’est là que l’on réalise le Soft Power américain, mais c’est un autre sujet !), vous allez rapidement remarquer que notre petit bout de bois n’a pas à rougir.

Voilà un petit résumer des sons de bases des deux instruments :

Batterie (5 sons) :

  • Grosse caisse
  • Caisse claire
  • Charley
  • Cymbale
  • Tomes

Didgeridoo (19 sons)

  • Harmonique : O A E I
  • Respirations (souffle continu) : WON, wa, WA, WI, ON
  • survibrations : 1er et 2nd
  • Attaques : T, K, P, Gorge, kouf (et autres dérivés)
  • Voix : grave, aiguës, médium

Les plus averti.e.s d’entre vous auront remarqué que j’ai drastiquement réduit les sons du didgeridoo. J’ai aussi conscience que de nombreux sons de batteries peuvent découler des cinq sons de bases. Néanmoins, on pourrait avancer le même argument avec ceux du didgeridoo : rien qu’en gonflant ou dégonflant les joues on peut quasiment doublé les possibilités. Et ça n’est qu’un exemple.

Bref, on peut dire qu’au niveau diversité de son le didgeridoo se défend plutôt bien, et pas uniquement face à une batterie.

Ouf ! Il a fallu attendre quasiment la fin de l’article pour enfin découvrir un premier avantage de notre vieil ami du souffle. Il était temps !

« Mais ? » me direz-vous, « C’est tout ce que tu proposes Gauthier ? »

Oui.  Et c’est déjà beaucoup !

En effet, si vous commencez à comprendre que le didgeridoo est un instrument rythmique avec un attribut mélodique, que sa force se trouve dans la richesse de son bourdon et des sons qui en découlent, vous commencez à y voir plus clair.

Aussi et assez logiquement, l’envie d’en faire uniquement un instrument rythmique peut être remise en question. Tout comme le fait de le transformer en un pur instrument mélodique.

Et pour cause : le didgeridoo n’est tout simplement ni l’un ni l’autre. Et encore une fois : ça n’est pas grave !

À ce stade, nous avons fait un grand pas en avant :

  1. Nous arrêtons de chercher un problème.
  2. Nous commençons à re-contextualiser.
  3. Et ce petit exercice de pensée nous libère d’un faux problème : vouloir changer le didgeridoo ! Tout en nous encourageant à chercher ailleurs.

Car je le rappelle, notre but est tout de même de comprendre pourquoi il est si difficile de marier le didgeridoo avec d’autres instruments pour créer de la musique.

Et maintenant que l’on a écarté les « faux problèmes », il est temps de se poser les « bonnes » questions.

Et c’est là que ça se gâte.

Conclusion : beaucoup de questions en suspend…

Voilà juste quelques questions écrites à la volée : Comment parvenir à créer une richesse sonore avec un didgeridoo ? Comment faire entendre cette richesse à un.e néophyte ? Comment rendre « intéressant » cet instrument si particulier ? Comment faire de sa singularité une force musicale ? Comment marier la richesse des sons avec celle des rythmes ? Et d’ailleurs quelles sont les lois qui régissent le jeu du didgeridoo ? Et une fois celles-ci comprises, comment les mêler à la musique actuelle ? D’ailleurs comment compose-t-on au didgeridoo ? Et une fois composé comment bien mixer le son du didgeridoo avec les autres instruments ? Et finalement, pourquoi faire tout cela et dans quelle démarche artistique ?

Voilà les questions que je me pose depuis que j’ai commencé à jouer du didgeridoo ce jour de Noël 2001 (oui ma vie n’est pas de tout repos 😅). J’ai longtemps été frustré, doutant parfois, me demandant pourquoi je ne parvenais pas à créer de la musique dont j’étais fier avec mon instrument… Quand les autres joueurs et joueuses semblaient y parvenir bien plus facilement.

Mais maintenant que je commence à esquisser des réponses (qui se retrouvent très concrètement dans mon dernier album), maintenant que je commence à deviner les grandes lois qui régissent le jeu du didgeridoo (grâce à vous, mes cher.e.s élèves de Wakademy, Merci !), et que j’entraperçois comment le jeu du didgeridoo s’articule autour des rythmes, tout ça dans le but d’enfin servir la musique, je me dis que je n’ai peut-être pas perdu mon temps.

Aussi, vous l’aurez compris ces quelques mots ne sont qu’une introduction tant ces sujets méritent d’être développés plus en profondeur. Je vous donne donc rendez-vous prochainement dans d’autres articles pour commencer à détricoter tout cela… et tenter de résoudre ce casse-tête qui n’a rien à envier au célèbre Rubik’s Cube !

En attendant, je vous laisse écouter mon dernier album et me dire ce que vous en penser🕺🏻!

À bientôt !

À propos de l'auteur

Gauthier Aubé

Gauthier Aubé

Ami.e.s du didgeridoo bonjour ! Je m'appelle Gauthier Aubé et je suis le fondateur de Wakademy, l'école française du didgeridoo. Si vous vous demandez comment Wakademy peut vous aider à progresser au didgeridoo, je vous invite à visiter cette page. D'ici là, longue vie au souffle ! 💫

À vous la parole ! 🎤

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Apache.bzh
Apache.bzh
1 année il y a

Quand tu parles de sons longs, tu dois faire allusion au son produit par les instruments à vent, (dont fait partie le didgeridoo et la guimbarde). D’ailleurs ces 2 instruments ne seront jamais des instruments à percussions, puisque par essence même ils sont des instruments à vent.

D’ailleurs d’autres instruments qui ne sont pas des vent peuvent produire des sons longs (par exemple, les cordes frottées (violon …). Les instruments sont classés dans des catégories bien spécifiques (à vent, à cordes, ou à percussions).

Quasiment tous les instruments font des rythmes, et pas que le didgeridoo. Par essence, le didgeridoo est un instrument mélodique. Il peut faire un bourdon et qqs sur vibrations. La frontière entre mélodies et rythmes est faible. L’instrument qui lui ressemble le plus est le cor des Alpes, qui peut faire des mélodies simples avec des harmoniques naturelles. Contrairement au didgeridoo, le cor des Alpes est bien accordé. Par contre, son son est moins riche que le didgeridoo, il n’a pas de bourdon.

Les harmoniques du didgeridoo ne sont pas accordées selon les harmonies naturelles et sont peu nombreuses. C’est quasiment impossible de faire une vraie mélodie (avec gamme tempérée) avec les sur-vibrations. C’est cela qui lui confère un son si riche et si généreux. Il n’a pas de piston pour changer les harmoniques et créent des mélodies. Il est mélodiquement pauvre.

Le didgeridoo n’est pas un instrument harmonique même s’il a des harmoniques. On parle d’instrument harmonique pour désigner un instrument qui peut faire des accords clairement identifiables comme la guitare, le piano, l’accordéon.

Le didgeridoo a une place un peu à part dans la musique. C’est un instrument mélodique à gamme non tempérée. Or toutes nos musiques actuelles jouent des gammes tempérées. Une gamme tempérée est une gamme découpée en 12 demi-tons, représentées par 12 cases de la guitare, ou les 12 touches du piano par exemple. Aussi, nos musiques sont harmonique , construites autour d’accords qui s’enchaînent.

Malheureusement le didgeridoo de par son bourdon ne peut pas suivre une grille harmonique. C’est donc par essence même un instrument mélodique qui ne peut pas suivre les mélodies de la musique actuelle. C’est pour cela qu’il est dur de l’associer à d’autres instruments. Le didgeridoo a une grande richesse de sons, et un spectre de sons très étendu, des fréquences basses aux fréquences aigues. Contrairement, à beaucoup d’instruments comme la flûte dont l’amplitude est très faible. Il joue sur les fréquences, peu alterner des sons graves et aigües.

Il peut se suffire à lui-même.

Parole de multi-instrumentiste.
Apache.bzh
http://www.apachebzh.fr

Dernière modification le 1 année il y a par Gauthier Aubé
bigdrum01
bigdrum01
Répondre à  Apache.bzh
1 année il y a

« Aussi, nos musiques sont harmoniques , construites autour d accords qui s enchainent .Malheureusement le didgeridoo de par son bourdon ne peut pas suivre une grille harmonique.C’est donc par essence même un instrument mélodique qui ne peut pas suivre les mélodies de la musique actuelle. »

Salut tu oublies de mentionner la musique modale en vogue au moyen age qui n’est pas tonale et n’est donc pas structuré selon une progression d’accord. Wikipedia dit:
Dans la musique profane, la monodie était parfois accompagnée rythmiquement ou soutenue par un bourdon (note fixe tenue). Le raffinement peut être tout aussi complexe qu’en musique tonale, mais existera par des nuances d’inflexion des hauteurs, par des jeux d’ornements, ou par des séquences rythmiques très longues, alors qu’en musique tonale c’est l’enchaînement des accords créant l’harmonie (ou bien encore le tissage des voix créant un contrepoint) qui différencie la complexité.

La musique Indienne et les ragas est modal avec la tampura en fond qui sonne le bourdon de la fondamental, du SA.

Du coup le didgeridoo peut est être cet instrument pour jouer de la musique modale.

Il est pour moi si riche et si complet qu’il se révèle avec un ou deux instruments pas plus. Et son bourdons pleins d’harmoniques met en valeur les harmoniques des instruments mélodiques qui l’accompagnent et là réside sa force et son intérêt.

Et pour finir le didge connecte à un état de conscience très ancien car il est un des plus vieux instruments du monde. Et it était utilisé pour accéder à des états modifié de conscience vers le dreamtime.

C’est un instrument pour la transe.

Bonne journée

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